Traitement infiltratif de la gonarthrose : l’arthrose de genou
Sommaire → Objectif | Infiltration acide hyaluronique | Infiltration PRP
Lors d’une poussée d’arthrose de genou (gonarthrose), il existe un phénomène inflammatoire avec des douleurs et parfois un gonflement du genou (épanchement de synovie). Si les mesures médicales, les traitements oraux prescrits par votre médecin (antalgiques et éventuellement anti-inflammatoires) ne suffisent pas, peut vous être alors proposé une infiltration de corticoïde.
Gonarthrose : objectif de l’infiltration de corticoïde
Son but est d’aller déposer directement le médicament anti inflammatoire (corticoïde) dans l’articulation afin de stopper le phénomène inflammatoire, ce qui aboutit à une diminution rapide des douleurs et un arrêt du gonflement du genou. En cas d’épanchement, ce geste est couplé à une ponction évacuatrice (lors de la même piqûre) qui permettra d’évacuer le liquide synovial et de diminuer la pression dans l’articulation et les douleurs.
Le geste doit être réalisé en asepsie stricte, au mieux sous guidage échographique (il a été montré que 30% des infiltrations de genou réalisées sans guidage ratent leur cible, surtout en l’absence de gonflement).
Une infection, une hypertension artérielle ou un diabète mal contrôlé contre-indiquent le geste, les médicaments anti-agrégants (aspirine, clopidogrel) n’ont pas besoin d’être arrêtés, les anticoagulants ne nécessitent aucun arrêt si l’INR est équilibrée, et la prise de NACO (nouveaux anticoagulants) peut nécessiter un arrêt d’une journée, SEULEMENT après avis de votre médecin ou du Dr GROSS.
L’amélioration après une infiltration de corticoïde est souvent rapide (48h) mais peut parfois être retardée jusqu’à deux semaines.
L’injection permettra alors de reprendre une vie la plus normale et active possible, il a été démontré par exemple qu’à niveau d’arthrose équivalent, que les patients qui marchaient étaient moins douloureux que ceux qui avaient cessé leurs activités.
Cette injection permettra aussi d’éviter la prise de médicaments oraux, en particulier les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou antalgiques de pallier 2 (tramadol, codéine) voir de pallier 3 (morphiniques), dont les effets sur le long terme peuvent être très négatifs, en particulier chez des patients âgés.
Le but de l’infiltration de corticoïde est de faire passer un cap douloureux, et d’endiguer le phénomène inflammatoire, mais on n’attend pas un effet au-delàs de trois mois.
Il pourra alors être proposé des traitements infiltratifs ayant une efficacité sur le plus long terme : visco-supplémentation (injection d’acide hyaluronique) ou Plasma Riche en Plaquettes (PRP).
Infiltrations d’acide hyaluronique pour soulager l’arthrose du genou
En savoir plus sur le traitement de la gonarthrose avec les injections d’acide hyaluronique.