Le Plasma Riche en Plaquettes a fait l’objet de très nombreuses publications ces dernières années, ces publications ont été regroupées en méta analyses et en recommandations. Le Groupe de Recherche International sur les Injections de Plaquettes (GRIIP), dans lequel le Dr Gross a été membre du conseil scientifique, a émis des recommandations sur son utilisation en 2021: cliquez ici.

Le Plasma Riche en Plaquettes a montré ses preuves dans le traitement de l’arthrose du genou (gonarthrose). Chez un patient présentant une arthrose légère à modérée, il semble plus efficace et plus longtemps efficace que l’acide hyaluronique qui est utilisé depuis de nombreuses années.

Cependant, en l’état actuel des connaissances, il n’a pas été montré de repousse du cartilage, mais seulement une diminution significative des douleurs et une amélioration de la fonction chez le patient présentant une arthrose de genou.

Par homologie, le Plasma Riche en Plaquettes est utilisé dans d’autres atteintes arthrosique : L’arthrose de hanche (coxarthrose), de cheville, d’épaule (omarthrose), de coude par exemple.

En ce qui concerne les tendons, il a montré de bons résultats dans le traitement de la tendinopathie patellaire (jumper knee), plus efficace que les ondes de choc extracorporelle par exemple.

Les autres tendons traités par le PRP sont le fascia plantaire, le tendon achiléen, les injections de Plasma Riche en Plaquettes dans le moyen fessier (moyen glutéal), l’épicondylite, la tendinopathie de coiffe (supra épineux).

Il est à noter que contrairement aux injections de corticoïdes, l’injection de PRP n’est pas atrophiante sur le tendon, ce qui fait courir moins de risque sur des tendons fissuraires qui portent le poids du corps (tendon du moyen fessier, patellaire, tibial postérieur, aponévrosite plantaire) qui pourraient rompre après une injection ou des injections répétées de corticoïdes.

Sur le tendon, l’injection de PRP est associée à un geste de needling (peignage), on va alors faire rentrer l’aiguille dans le tendon pour le faire saigner et relancer un processus de cicatrisation grâce aux facteurs de croissance contenus dans les plaquettes.

L’injection de PRP se réalise au cabinet la plupart du temps. Le patient a soit été vu en consultation au préalable par le Dr Gross, soit est adressé par un autre médecin qui a posé l’indication du geste. Mme Marjorie Schwartz (IDE), Infirmière Diplômé d’Etat, réalise alors une prise de sang (15cc, équivalent de trois tubes au laboratoire). Durant la centrifugation, le Dr Gross fait de nouveau une échographie pour cibles la zone. Une fois le sang centrifugé (5 minutes), le Plasma Riche en Plaquettes est récupéré (En moyenne 3 à 5cc) et réinjecté dans l’articulation ou le tendon, sous guidage échographique en temps réel, gage d’un geste précis et bien toléré.

Le patient peut alors rentrer chez lui, il n’est pas contre-indiqué de marcher, mais on demande d’observer un repos relatif (ne pas forcer) de 48 heures.

Contrairement aux autres produits injectables, il n’est pas observé de réaction allergique avec le PRP, étant donné qu’on ne réinjecte que des éléments du propre sang du patient. Il n’y a pas non plus de possibilité de décompenser une hypertension, un diabète comme avec les injections de corticoïdes.

Les risques ne sont donc pas ceux du produit, mais seulement ceux de l’injection, pour lesquelles le risque infectieux est estimé à 1 sur 50 000 injections. Toutes les précautions d’asepsie sont prises au cabinet ou au bloc pour éviter cela. Le second risque est celui de saignement, qui est aussi très rare. Si vous prenez des traitements anticoagulants ou anti-agrégants plaquettaires il pourra alors être proposé de les suspendre, SEULEMENT après avis du Dr Gross et du médecin traitant / cardiologue qui vous suit, et ce en fonction des localisations.

Dans les deux jours précédant le geste, il vous sera demandé d’éviter de manger trop gras ou de consommer de l’alcool (on voit à l’œil nu sur le Plasma quand l’alimentation a été trop riche, et cela influe certainement sur la qualité du produit final injecté).

Il faut boire 1,5L à 2L d’eau par jour la veille et le jour du geste.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens doivent être interrompus une semaine avant et après le geste car ils diminuent l’activité de la plaquette.

Il ne faut pas s’attendre à une efficacité rapide de l’injection de Plasma Riche en Plaquettes, en effet l’efficacité est attendue au bout de 8 semaines (2 mois) pour les injections des articulations et de 12 semaines (3 mois) pour les tendons.

L’infiltration de PRP dans une articulation est aussi peu douloureuse qu’une infiltration standard, et l’utilisation de l’échographie en temps réel permet d’être à la fois précis, rapide et d’éviter les structures potentiellement sources de douleurs pour les patients.

Dans les suites du geste, une accentuation brève des douleurs de 48 heures peut se voir, qui cèderont facilement avec du PARACETAMOL, du repos et du glaçage (éviter les antis inflammatoires non stéroïdiens).

En ce qui concerne les tendons, le geste associé de peignage peut quant à lui être un peu plus sensible pour les patients, étant bref et en utilisant de la glace, il est tout à fait tolérable au cabinet pour une grande partie des tendons, et souvent moins douloureux par exemple que les ondes de choc extracorporelles.

Pour certaines zones, comme le fascia plantaire, le tendon achiléen par exemple, le Dr Gross réalise ces gestes au bloc à la Clinique Gaston Métivet, afin que le patient bénéficie d’une anesthésie locorégionale rendant le geste indolore. En effet, le PRP ne peut pas être associé localement à l’anesthésiant, et il faut donc l’aide de l’anesthésiste pour réaliser un bloc, c’est-à-dire endormir le nerf en amont du site ce qui éteint le signal douloureux.