Infiltration d’une capsulite rétractile de l’épaule
Sommaire → Infiltration échoguidée | Définition | Signes | Diagnostic | Causes | Évolution | Traitement | Suivi
La capsulite de l’épaule est une pathologie douloureuse et qui entraine une importante gêne fonctionnelle. Elle guérit toujours, même sans traitement, mais peut durer entre 12 et 18 mois. L’infiltration intra articulaire est très efficace sur la douleur, la récupération des amplitudes nécessite une rééducation chez le kinésithérapeute.
Infiltration échoguidée pour la capsulite rétractile
Lors de la phase chaude d’une capsulite, il peut arriver que les douleurs soient trop intenses, et ne cèdent pas avec le traitement médicamenteux, rendant la rééducation difficile. On pourra alors proposer de réaliser une infiltration intra articulaire de corticoïde, qui est souvent très efficace sur les douleurs, en particulier celles qui arrivent la nuit. Cette infiltration de l’épaule doit être réalisée sous guidage échographique ou radiographique afin de s’assurer de la bonne position de l’aiguille. A la différence du guidage radiographique, l’infiltration de la capsulite échoguidée ne nécessite pas d’injection de produit de contraste iodé auxquels certains patients sont diabétiques.
Lors de l’infiltration, on pourra alors confirmer la présence d’une capsulite, en mettant en évidence un reflux précoce du médicament, en effet la capsule étant rétractée, l’articulation ne peut contenir le même volume qu’une articulation saine.
L’infiltration a pour but de diminuer fortement la douleur et permet une rééducation pour redonner des amplitudes d’épaule compatibles avec une vie personnelle et professionnelle. L’efficacité est à attendre au bout de quelques jours (deux jours en général, mais parfois différé jusqu’à deux semaines). En cas de résultat incomplet on peut proposer une seconde infiltration. En général une à deux infiltrations suffisent chez la grande majorité des patients.
Quelques jours après l’infiltration, et une fois les douleurs diminuées, le patient peut alors retourner voir le kinésithérapeute et poursuivre les exercices à la maison visant à rétablir les mobilités.
Lorsque les amplitudes restent limitées, il peut être proposé de réaliser une capsulodistension d’épaule, qui est une infiltration au cours de laquelle on va injecter avec plus de pression un anesthésiant, afin d’étirer la capsule. Tout de suite après le geste, le patient verra son kinésithérapeute qui pourra mobiliser l’épaule anesthésiée afin de gagner sur les amplitudes.
La reprise du travail et des activités de loisir se fait dès que les douleurs deviennent plus tolérables et que la mobilité de l’épaule est suffisante.
La capsulite rétractile de l’épaule, qu’est-ce que c’est ?
Toutes les articulations sont entourées d’une capsule articulaire, dont la face interne produit le liquide synovial permettant une bonne lubrification. Dans une capsulite rétractile de l’épaule, ce n’est pas l’articulation qui est malade (comme dans l’arthrose), ni les tendons (tendinite), mais la capsule. Souvent de manière inexpliquée, la capsule vient à s’enflammer et s’épaissir puis se rétracter limitant alors les mouvements de l’articulation.
Quels sont les signes de la capsulite ?
Dans un second temps vient s’installer une limitation parfois très importante des amplitudes de l’épaule, rendant les mouvements de la vie quotidienne difficiles.
Comment faire le diagnostic d’une capsulite ?
L’échographie peut permettre de visualiser des signes précoces de la maladie, enfin l’IRM peut aussi mettre en évidence des signes de capsulite de l’épaule, bien que ces signes ne soient pas présents chez tous les patients.
Aucun autre examen d’imagerie est nécessaire pour faire le diagnostic.
Quelles sont les causes de la capsulite ?
Le plus souvent, on ne retrouve pas de cause à la capsulite (capsulite rétractile idiopathique), mais elle apparaît souvent dans un contexte de stress intense ou de traumatisme psychologique que le patient rapporte durant la consultation.
Elle peut cependant être secondaire à une pathologie loco-régionale (tendinite, fracture, chirurgie) dont les douleurs vont alors provoquer la capsulite. Elle est plus fréquente chez les patients diabétiques ou ayant des pathologies de la thyroïde, enfin certains médicaments anticonvulsivants (contre les crises d’épilepsie) sont parfois retrouvés comme causes.
Quelle évolution pour une capsulite ?
La capsulite de l’épaule guérit en l’absence de traitement chez la quasi-intégralité des patients. Elle évolue en trois phases :
- Phase chaude : Douleurs intenses, insomniantes.
- Phase froide : Diminution des douleurs, limitation des amplitudes de l’épaule.
- Phase de récupération.
Ces trois phases peuvent évoluer sur 12 à 18 (voir 24) mois.
Quel est le traitement de la capsulite rétractile ?
Traitement médicamenteux
Lors de la phase chaude, il convient de lutter contre la douleur avec des médicaments antidouleurs voire anti-inflammatoires que votre médecin pourra vous prescrire. Le but étant de commencer au plus vite la rééducation chez le kinésithérapeute.
Infiltration d’épaule pour capsulite retractile
Quel suivi pour une capsulite rétractile ?
Étant donné que la capsulite guérit toujours, une fois les douleurs disparues, le patient poursuivra ses exercices à la maison. Il n’est pas nécessaire de reconsulter son médecin sauf en cas de réaggravassions secondaires.
Il faut cependant être vigilant car un patient ayant déjà eu une capsulite présente un fort risque de récidive que ce soit du même côté mais aussi sur l’épaule controlatérale. En cas de début de symptôme il est alors conseillé de consulter rapidement car un diagnostic et une prise en charge précoce, en particulier par une infiltration, peut « éteindre » la capsulite avant que cette dernière ne se déclare et puisse évoluer sur de longs mois.