Qu’est-ce qu’une infiltration échoguidée de corticoïde ?
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Pour pathologies articulaires ou tendineuses, et lorsque le traitement médical est en échec, il peut être proposé par votre médecin traitant ou par un autre spécialiste de réaliser une infiltration de corticoïdes. Le but de cette infiltration, est d’apporter précisément un corticoïde (anti-inflammatoire stéroïdien) directement dans l’articulation ou autour du tendon, pour soulager rapidement et efficacement le patient. L’infiltration de corticoïde n’a d’intérêt que dans le cadre d’un processus plus global de traitement et permet de passer un cap sur les douleurs, permettant alors une bonne rééducation et la reprise d’une vie active.
Une infiltration échoguidée de corticoïde, pourquoi ?
Arthrose
Lors de l’arthrose, la destruction du cartilage qui signe la maladie, s’accompagne d’un processus inflammatoire global de l’articulation (os sous-chondral, c’est-à-dire sous le cartilage, et membrane synoviale qui entoure l’articulation). Cette inflammation engendre des douleurs importantes, parfois un gonflement (épanchement de liquide synovial) et une gène fonctionnelle importante. Lors des crises, le repos de l’articulation, les traitement antalgiques ou anti-inflammatoire prescrits par le médecin et la rééducation sont souvent suffisants et permettent un retour à un état indolore.
Cependant, il arrive que ce processus douloureux et inflammatoire ne cesse pas, ce qui va entraver une bonne rééducation et la reprise d’une vie normale et active, seule garante d’un bon état de santé.
Dans ces conditions, on peut décider alors de déposer le médicament anti-inflammatoire, dans ce cas un corticoïde (anti-inflammatoire stéroïdien), dans l’articulation car il aura à la fois une action locale beaucoup plus importante qu’en prise orale, mais aussi des effets secondaires moindres car il y a alors moins de passage dans la circulation sanguine de l’anti-inflammatoire.
Le Dr Gross pratique les infiltrations de toutes les articulations périphériques, des tendons, ainsi que les infiltrations rachidiennes épidurales, sous contrôle échographique afin de s’assurer en temps réel du bon positionnement de l’aiguille, garant d’un traitement à la fois efficace et sûr.
Les principales indications des infiltrations articulaires de corticoïdes sont :
- L’arthrose de genou (gonarthrose)
- L’arthrose de hanche (coxarthrose)
- L’arthrose de cheville et d’épaule
- L’arthrose de la base pouce (rhizarthrose) …
Les tendinites (tendinopathies)
Le tendon est l’attache du muscle sur l’os, permettant le mouvement en transmettant les forces de ce dernier. Lorsque le tendon est soumis à des contraintes trop importantes, soit par surutilisation, soit par un mauvais geste sportif par exemple, il va se développer une tendinite (inflammation du tendon).
Grâce à un repos, une modification du geste, une rééducation chez le kinésithérapeute et aux médicaments (antalgiques et anti inflammatoires) prescrits par le médecin, le tendon va alors pouvoir revenir à l’état normal.
Cependant il arrive que le tendon reste inflammé, ou qu’en l’absence d’inflammation il reste malade par un phénomène de tendinose (mauvaise cicatrisation du tendon).
Lorsque cela arrive, il peut être proposé par votre médecin une infiltration de corticoïde au contact du tendon (jamais dans le tendon) ou dans sa gaine.
Le Dr Gross réalise toutes les infiltrations de tendons sous guidage échographique, afin de s’assurer de l’absence d’injection dans le tendon et de rendre le geste quasi indolore.
Le but de l’infiltration de corticoïde est de désinflammer le tendon, ce qui va diminuer fortement les douleurs, et s’intègre alors dans un processus global de rééducation.
Les principales indications d’infiltration de corticoïde pour tendinite sont :
- Tendinopathie de la coiffe des rotateurs (infiltration dans la bourse sous acromiale)
- Epicondylite latérale (tennis elbow)
- Ténosynovite de De Quervain
- Tendinopatie du moyen glutéal (moyen fessier)
- Syndrome de l’essuie-glace
Les autres indications des infiltrations de corticoïdes :
Quelles sont les contre-indications des infiltrations de corticoïdes ?
Bien que peu important, il existe toujours un passage systémique (dans le sang, par résorption) du corticoïde dans les jours suivants l’injection. De ce fait l’injection peut être contre-indiquée en cas de diabète déséquilibré ou d’hypertension artérielle déséquilibrée (il faudra alors prendre l’avis de votre médecin).
L’infection en cours est aussi une contre-indication aux infiltrations de corticoïdes, car cela pourrait la décompenser.
Si vous prenez un traitement anticoagulant, ou anti-agrégant plaquettaire (qui sont des médicaments qui « fluidifient » le sang) ce traitement pourra contre-indiquer certaines infiltrations profondes. Il faudra alors prévenir Dr GROSS si vous prenez ce type de traitement.
Il faudra prévenir le Dr GROSS en cas d’allergie aux anesthésiants, à certains corticoïdes (ce qui est extrêmement rare) ou à certains produits désinfectant (bétadine par exemple).
Une infiltration de corticoïde, est-ce dangereux ?
Les infiltrations de corticoïdes, lorsqu’elles sont réalisées avec un protocole d’asepsie strict, et par un médecin aguerri à ce type de geste, sont peu risquées.
Cependant l’infiltration reste un geste invasif (passage de la peau avec une aiguille) et expose à un risque infectieux estimé à 1 sur 50 000. En cas de fièvre ou de réaction locale (site d’injection rouge et chaud) il conviendra alors de contacter en urgence le médecin ayant réalisé le geste, votre médecin traitant, ou de se rendre aux urgences en dehors des heures d’ouverture de ces derniers.
Le risque hémorragique est encore plus rare, et des recommandations sur les infiltrations « autorisées » sous traitement anticoagulant ou anti-agrégant plaquettaire ont été publiées.
Il conviendra de ne pas multiplier les infiltrations de corticoïdes, car des infiltrations répétées (au-delàs de 3 par an et par articulation) pourraient avoir un effet délétère sur le cartilage ou le tendon ; mais surtout que la nécessité de les multiplier prouvent qu’elles ne sont pas efficaces dans ce cas.
Enfin, certains tendons fissuraires, surtout le tendons portant le poids du corps (tibial postérieur, tendon achiléen, tendon patellaire), peuvent être fragilisés par l’infiltration ce qui pourrait précipiter une rupture. Le rapport entre le bénéfice et le risque de l’infiltration sera alors discuté par votre médecin. L’alternative pourra être alors une infiltration de Plasma Riche en Plaquettes (PRP).
Une infiltration de corticoïde, est-ce que ça fait mal ?
Lorsqu’elles sont réalisées par des spécialistes rompus aux gestes, les infiltrations sont dans l’immense majorité des cas très bien tolérées. Dans des localisations sensibles, il peut être alors réalisé une anesthésie locale permettant un geste sans douleur.
L’apport de l’échographie dans la tolérance du geste est indéniable, et les gestes réalisés sous échographie sont souvent mieux tolérés.